village de l'emploi conditions
On parle depuis plus de 30 ans de la problématique du chômage sans réellement trouver de solution adéquate pour le résoudre: emplois aidés, reforme des allocations chômage, nouvelle politique de formation professionnelle, aides aux employeurs avec des réductions de charges. certains politiques ont même été jusqu’à affirmer que pour le chômage, tout avait été essayé. Tout ? Probablement pas. Il suffit de voir ce que le Village de l’Emploi a pu créer dans son univers spécifique de l’informatique et des nouvelles technologies. En un peu plus de 20 ans, le Village de l’Emploi s’est imposé comme un dispositif disruptif et innovant pour contrer le chômage des jeunes diplômés. En analysant le marche du travail de l’informatique, les fondateurs du village se sont aperçus que ce marche souffrait du côté de l’offre comme du côté de la demande. Il était donc possible de trouver des moyens pour rapprocher ces deux côtés: les entreprises dans le secteur du High-Tech avaient des postes à pourvoir, souvent en grand nombre, mais ne trouvaient pas les compétences adaptées pour les occuper. De l’autre côté de l’équation, beaucoup de jeunes diplômés sortent de leur cursus universitaire avec un diplôme ou une qualification qui ne les préparent pas aux professions dont on besoin les entreprises. Il y a donc pénurie à la fois pour les demandeurs et pour les offreurs d’emploi. Un comble qui trouve ses racines dans l’inadéquation entre les formations universitaires traditionnelles, axées sur des connaissances théoriques anciennes, et les métiers de l’entreprise d’aujourd’hui. Il faut dire que l’université se méfie depuis toujours du secteur privé et de l’influence qu’il pourrait avoir, via ses financements par exemple, sur le contenu et l’organisation de la formation universitaire. Nos décideurs oublient seulement de dire que la plupart des étudiants à l’université ne se destinent pas à la recherche et auront besoin de faire le grand saut vers le monde de l’emploi après leur formation. Et aujourd’hui, cela se passe au travers d’un grand saut dans l’inconnu.